27 décembre 2008

Réparer la planète

Après l'émission "C dans l'air" (France 5) du lundi 15 décembre dernier, il était tentant d'en savoir plus sur Anne Gouyon, invitée à l'émission de Yves Calvi, et de réécouter l'enregistrement vidéo.

En face des chercheurs du GIEC, il y avait des opposants, des "anti-Giec", refusant d'admettre le rôle de l'homme dans le réchauffement climatique.

Les arguments des uns et des autres m'ont paru, avec le recul, fort utiles à connaître, notamment pour ceux qui animent des symposium ou qui y ont participé et ont envie d'en partager les grandes lignes avec d'autres personnes. Confrontés à des oppositions, il est bon de pouvoir argumenter, que ce soit en public, ou dans les partages individuels. Les réponses apportées, notamment sur les procédures scientifiques utilisées par tous les chercheurs du Giec, clarifient bien les choses.

Et puis, au delà des oppositions, il y avait ce passage d'Anne Gouyon que j'ai voulu retranscrire. Le voici :

"Est-il vraiment nécessaire d'opposer les enjeux ? Ne peut-on s'occuper à la fois de manière synergique du réchauffement climatique, des économies d'énergies, ... en terme d'écosystème, les choses fonctionnent ensemble : en fait, lorsque vous avez une dégradation du climat, une désertification, ou de mauvaises pratiques agricoles, si vous renversez la vapeur, si vous remettez du carbone dans ces sols, vous allez améliorer la capacité de ces sols à être fertile et à retenir l'eau, vous aller recréer des conditions locales propres à l'agriculture, vous allez pouvoir apporter plantes, semences, reboisement, vous allez pouvoir observer un changement du micro-climat local, avoir plus de précipitations localement... Vous pouvez très bien dégager une synergie positive en valorisant le fait que les choses sont reliées entre elles et qu'on ne peut pas les traiter séparément. Dans un écosystème, vous allez à la fois recréer de la fertilité, améliorer le cycle de l'eau local, créer de l'emploi et lutter contre le changement climatiques. Aller vers ce type d'économie positive où précisément on peut se permettre d'attaquer plusieurs problèmes à la fois, et en plus créer de la richesse."

Je ne sais si la vidéo restera longtemps visible sur internet. En tout cas, elle se trouve pour le moment ici :
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=biographie&id_article=3785

D'un interview d'Anne Gouyon, j'extrais cette phrase entendue dans un taxi, si utile pour comprendre les réticences des uns et des autres :

«c'est vraiment horrible, et si on ne peut rien faire, je préfère ne pas savoir ».

Note : "Réparer la planète" est le titre du dernier livre dont Anne Gouyon est co-auteur :
Réparer la planète. La révolution de l’économie positive - Maximilien Rouer, Anne Gouyon
 - Ed. Jean-Claude-Lattès/BeCitizen, 2007

Deux interviews d'Anne Gouyon méritent le détour, l'une se trouve sur le site "ENVIRO2B" (""Il n'est jamais trop tard, l'avenir sera ce que l'on en fera"), l'autre sur le site "METRO" ("Il faut utiliser le pétrole de manière optimale")

Michel Simonis

Réparer la planète

Après l'émission "C dans l'air" (France 5) du lundi 15 décembre dernier, il était tentant d'en savoir plus sur Anne Gouyon, invitée à l'émission de Yves Calvi, et de réécouter l'enregistrement vidéo.

En face des chercheurs du GIEC, il y avait des opposants, des "anti-Giec", refusant d'admettre le rôle de l'homme dans le réchauffement climatique.

Les arguments des uns et des autres m'ont paru, avec le recul, fort utiles à connaître, notamment pour ceux qui animent des symposium ou qui y ont participé et ont envie d'en partager les grandes lignes avec d'autres personnes. Confrontés à des oppositions, il est bon de pouvoir argumenter, que ce soit en public, ou dans les partages individuels. Les réponses apportées, notamment sur les procédures scientifiques utilisées par tous les chercheurs du Giec, clarifient bien les choses.

Et puis, au delà des oppositions, il y avait ce passage d'Anne Gouyon que j'ai voulu retranscrire. Le voici :

"Est-il vraiment nécessaire d'opposer les enjeux ? Ne peut-on s'occuper à la fois de manière synergique du réchauffement climatique, des économies d'énergies, ... en terme d'écosystème, les choses fonctionnent ensemble : en fait, lorsque vous avez une dégradation du climat, une désertification, ou de mauvaises pratiques agricoles, si vous renversez la vapeur, si vous remettez du carbone dans ces sols, vous allez améliorer la capacité de ces sols à être fertile et à retenir l'eau, vous aller recréer des conditions locales propres à l'agriculture, vous allez pouvoir apporter plantes, semences, reboisement, vous allez pouvoir observer un changement du micro-climat local, avoir plus de précipitations localement... Vous pouvez très bien dégager une synergie positive en valorisant le fait que les choses sont reliées entre elles et qu'on ne peut pas les traiter séparément. Dans un écosystème, vous allez à la fois recréer de la fertilité, améliorer le cycle de l'eau local, créer de l'emploi et lutter contre le changement climatiques. Aller vers ce type d'économie positive où précisément on peut se permettre d'attaquer plusieurs problèmes à la fois, et en plus créer de la richesse."

Je ne sais si la vidéo restera longtemps visible sur internet. En tout cas, elle se trouve pour le moment ici :
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=biographie&id_article=3785

D'un interview d'Anne Gouyon, j'extrais cette phrase entendue dans un taxi, si utile pour comprendre les réticences des uns et des autres :

«c'est vraiment horrible, et si on ne peut rien faire, je préfère ne pas savoir ».

Note : "Réparer la planète" est le titre du dernier livre dont Anne Gouyon est co-auteur :
Réparer la planète. La révolution de l’économie positive - Maximilien Rouer, Anne Gouyon
 - Ed. Jean-Claude-Lattès/BeCitizen, 2007

Deux interviews d'Anne Gouyon méritent le détour, l'une se trouve sur le site "ENVIRO2B" (""Il n'est jamais trop tard, l'avenir sera ce que l'on en fera"), l'autre sur le site "METRO" ("Il faut utiliser le pétrole de manière optimale")

Michel Simonis

26 décembre 2008

La calculette d'Ecolomie



Voici comment ce nouveau site, que je vous recommande de visiter, se présente.

Des conseils et une astucieuse calculette pour réduire ma facture d'énergie et préserver notre environnement...
Accessibles librement,... et pour tous! La hausse du coût de l'énergie, plus qu'une fatalité peut être une aubaine pour l'environnement, un bol d'oxygène pour la planète, une prise de conscience pour ses habitants, une révolution dans les mentalités et les comportements...

Nous sommes en route,
choisissons un futur vivable.

La réduction de la facture énergétique et des émissions de CO2, tout le monde est aujourd'hui d'accord sur la nécessité et l'urgence de la chose.
Quant aux moyens à mettre en oeuvre, c'est une autre histoire.
Personne n'est prêt à renoncer au "progrès", au confort acquis.
Mais qui a dit que choisir c'est renoncer ? Des solutions existent qui montrent que le progrès n'est pas mort, mais qu'il se situe peut-être sur un autre chemin.

L'originalité de notre site "Ecolomie" et de l'outil que nous vous proposons est de vous rendre "maître du jeu", de vous aider à gagner, concrètement, le droit à l'avenir, en restant inscrit dans le progrès.

Sur nombre de sites, vous pouvez calculer votre consommation énergétique. Sur nombre de sites, vous pouvez trouver tous les conseils miracles, des plus farfelus aux plus sérieux, pour réduire votre dépense énergétique. Sur nombre de sites, vous pouvez disposer d'une montagne de chiffres et indicateurs.
Avec tout cela en mains, vous vous retrouvez bien seul, tel un apprenti alchimiste devant ses potions et des notions bien hermétiques.

Sur notre site, d'emblée, vous vous retrouvez face à vous-mêmes, sans aucun compte à rendre qu'à vous-mêmes.
Vous allez pouvoir avancer pas à pas, jour après jour. Petit à petit, vous allez apprendre à connaître, puis à maîtriser votre comportement et vos habitudes de "carnivore énergivore".

Face au Monde qui s'annonce, nous n'avons pas le choix. Notre combat n'aura qu'une chance et une issue : la victoire sur nos comportements irresponsables.
Car la Nature a bien un prix. Un prix colossal que personne parmi nous n'a les moyens de s'offrir.

Il est probable que ceux qui ne prennent pas aujourd'hui conscience des enjeux auront bien du mal à aborder l'avenir.
Des conseils et une astucieuse calculette pour réduire ma facture d'énergie et préserver notre environnement...
Accessibles librement,... et pour tous!
La hausse du coût de l'énergie, plus qu'une fatalité peut être une aubaine pour l'environnement, un bol d'oxygène pour la planète, une prise de conscience pour ses habitants, une révolution dans les mentalités et les comportements,...

Ce site se veut un lieu responsable, présentant une dynamique globale. Des échanges et partages d'expériences, via la présence d'un "Forum", la mise en ligne d'informations et de "News". L'organisation de débats et soirées thématiques avec l'apport de techniciens, via notre "Agenda". La mise en place d'un "Calculateur", adapté et pointu, qui vous accompagnera concrètement dans votre choix de maîtriser votre consommation d'énergie.
Coïncidence ? Au moment même où prend pied Ecolomie, la crise éclate. Soudaine ? Pas sûr. Nous sommes beaucoup à penser qu'elle était la seule issue à des pratiques irresponsables, d'un égoïsme jamais atteint.
On parle aujourd'hui de crise de confiance. Oui ! Plus que de crise financière, nous sommes au coeur d'une crise bien plus profonde.
On entend dire aujourd'hui que la priorité n'est plus au développement durable, aux alternatives écologiques par trop coûteuses, comme un luxe, un privilège de nantis… Non ! Plus que jamais auparavant, la sortie du mouvement fou de nos sociétés est impérative. Plus que jamais l'engagement dans une consommation responsable, rationnelle, maîtrisée est indispensable.
"Ecolomie" arrive comme une solution. Une solution accessible à chacun de nous, une solution collective et adaptée. Et pour reprendre l'aphorisme d'Achille Chavée, le poète : "Il ne faut pas toujours tourner la page. Il faut parfois la déchirer".
Bienvenue à tous qui allez ré-inventer le Monde de demain, dès aujourd'hui !

Visiter le site

NB. Sur le site, aussi, une proposition de "loi climat" ambitieuse pour la Belgique. Lire la proposition de loi.

24 décembre 2008

Réparer la planète

Après l'émission "C dans l'air" (France 5) du lundi 15 décembre dernier, j'ai eu envie d'en savoir plus sur Anne Gouyon qui était l'une des quatre invités.
J'ai réécouté l'enregistrement vidéo, pour prendre note d'une de ses interventions.

En face des chercheurs du GIEC, il y avait des opposants, des "anti-Giec", refusant d'admettre le rôle de l'homme dans le réchauffement climatique.
Les arguments des uns et des autres m'ont paru, avec le recul, fort instructifs. Autant savoir...
Et puis, au delà des oppositions, il y avait ce passage d'Anne Gouyon que j'ai voulu retranscrire. Le voici :

"Est-il vraiment nécessaire d'opposer les enjeux ? Ne peut-on s'occuper à la fois de manière synergique du réchauffement climatique, des économies d'énergies, ... en terme d'écosystème, les choses fonctionnent ensemble : en fait, lorsque vous avez une dégradation du climat, une désertification, ou de mauvaises pratiques agricoles, si vous renversez la vapeur, si vous remettez du carbone dans ces sols, vous allez améliorer la capacité de ces sols à être fertile et à retenir l'eau, vous aller recréer des conditions locales propres à l'agriculture, vous allez pouvoir apporter plantes, semences, reboisement, vous allez pouvoir observer un changement du micro-climat local, avoir plus de précipitations localement... Vous pouvez très bien dégager une synergie positive en valorisant le fait que les choses sont reliées entre elles et qu'on ne peut pas les traiter séparément. Dans un écosystème, vous allez à la fois recréer de la fertilité, améliorer le cycle de l'eau local, créer de l'emploi et lutter contre le changement climatiques. Aller vers ce type d'économie positive où précisément on peut se permettre d'attaquer plusieurs problèmes à la fois, et en plus créer de la richesse."

Je ne sais si la vidéo restera longtemps visible sur internet. En tout cas, elle se trouve pour le moment ici :
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1041

D'un interview d'Anne Gouyon, j'extrais cette phrase entendue dans un taxi, si utile pour comprendre les réticences des uns et des autres :

«c'est vraiment horrible, et si on ne peut rien faire, je préfère ne pas savoir ».

Note : "Réparer la planète" est le titre du dernier livre dont Anne Gouyon est co-auteur :
Réparer la planète. La révolution de l’économie positive" - Maximilien Rouer, Anne Gouyon
 - Ed. Jean-Claude-Lattès/BeCitizen, 2007

09 décembre 2008

LANCEMENT PUBLIC DE COLIBRIS

LANCEMENT PUBLIC DE COLIBRIS

Colibris, mouvement pour la Terre et l'Humanisme a organisé une conférence de presse au Grand Palais, à Paris, le 22 octobre 2008, sur le thème : "Quand l’Utopie devient Réalité, Propositions et réalisations pour une nouvelle société". Voir la vidéo de la conférence

À l’occasion :

• Du lancement de la plateforme collaborative Colibris
• De la sortie du livre de Pierre Rabhi préfacé par Nicolas Hulot, Manifeste pour la Terre et l’Humanisme aux éditions Actes-Sud
• De la réalisation du documentaire de Coline Serreau LA TERRE VUE DE LA TERRE, solutions locales pour un désordre global

La conférence a réuni :
Pierre Rabhi, président de Colibris, mouvement pour la Terre et l’Humanisme
Nicolas Hulot, président de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
Cyril Dion, directeur de Colibris, mouvement pour la Terre et l’Humanisme
Coline Serreau, réalisatrice

VOIR LA REVUE DE PRESSE

Visitez le site, il est remarquable. Des petites vidéo introduisent chaque domaine, et je vous invite à regarder une petite vidéo Nous connaître en 2 minutes.

En attendant l'émergence du Mouvement pour la Terre et l'Humanisme en Belgique, il est déjà possible de rejoindre les "Colibris".

Plus d'informations sur le site de l'arc en ciel.

The Big Ask

Bonjour,

Nous avons besoin d'une législation stricte autour du climat, la Belgique est l'un des plus mauvais élèves de la classe dans cette matière, et en reste au stade des vaines promesses et des demi-mesures. Entre temps, au Royaume-Uni, une loi climatique a été adoptée. Aidez-nous à faire en sorte que cela arrive ici aussi.

Le 10 Août, plus de 6.000 personnes ont participé au tournage du vidéoclip “The Big Ask” à Ostende, une prestation unique, entièrement portée par des bénévoles et coordonnée par les Amis de la Terre (toute l'équipe du tournage, la maison de production, les compositeurs Alex Callier et Cédric Murrath de Hooverphonic, l'intendance, les figurants, …). A présent, le moment est venu de dévoiler le résultat au monde entier et de le partager avec tout le monde!

Visionnez donc notre vidéoclip sur cette page. Ensuite, faites quelque chose, ACT NOW!

Confrontez les décideurs politiques aux faits. Envoyez ce clip à vos amis, votre famille, vos connaissances et collègues. Signez la pétition-vidéo et demandez-leur de faire de même.

Cette campagne est menée simultanément dans pas moins de 17 pays. Et la boule de neige ne cesse de grossir, avec votre aide … assez de blabla, il est temps d'agir!

Plus d'info sur www.thebigask.be

http://www.thebigask.be/fr/

The Big Ask

Bonjour,

Nous avons besoin d'une législation stricte autour du climat, la Belgique est l'un des plus mauvais élèves de la classe dans cette matière, et en reste au stade des vaines promesses et des demi-mesures. Entre temps, au Royaume-Uni, une loi climatique a été adoptée. Aidez-nous à faire en sorte que cela arrive ici aussi.

Le 10 Août, plus de 6.000 personnes ont participé au tournage du vidéoclip “The Big Ask” à Ostende, une prestation unique, entièrement portée par des bénévoles et coordonnée par les Amis de la Terre (toute l'équipe du tournage, la maison de production, les compositeurs Alex Callier et Cédric Murrath de Hooverphonic, l'intendance, les figurants, …). A présent, le moment est venu de dévoiler le résultat au monde entier et de le partager avec tout le monde!

Visionnez donc notre vidéoclip sur cette page. Ensuite, faites quelque chose, ACT NOW!

Confrontez les décideurs politiques aux faits. Envoyez ce clip à vos amis, votre famille, vos connaissances et collègues. Signez la pétition-vidéo et demandez-leur de faire de même.

Cette campagne est menée simultanément dans pas moins de 17 pays. Et la boule de neige ne cesse de grossir, avec votre aide … assez de blabla, il est temps d'agir!

Plus d'info sur www.thebigask.be

http://www.thebigask.be/fr/

The Big Ask

Bonjour,

Nous avons besoin d'une législation stricte autour du climat, la Belgique est l'un des plus mauvais élèves de la classe dans cette matière, et en reste au stade des vaines promesses et des demi-mesures. Entre temps, au Royaume-Uni, une loi climatique a été adoptée. Aidez-nous à faire en sorte que cela arrive ici aussi.

Le 10 Août, plus de 6.000 personnes ont participé au tournage du vidéoclip “The Big Ask” à Ostende, une prestation unique, entièrement portée par des bénévoles et coordonnée par les Amis de la Terre (toute l'équipe du tournage, la maison de production, les compositeurs Alex Callier et Cédric Murrath de Hooverphonic, l'intendance, les figurants, …). A présent, le moment est venu de dévoiler le résultat au monde entier et de le partager avec tout le monde!

Visionnez donc notre vidéoclip sur cette page. Ensuite, faites quelque chose, ACT NOW!

Confrontez les décideurs politiques aux faits. Envoyez ce clip à vos amis, votre famille, vos connaissances et collègues. Signez la pétition-vidéo et demandez-leur de faire de même.

Cette campagne est menée simultanément dans pas moins de 17 pays. Et la boule de neige ne cesse de grossir, avec votre aide … assez de blabla, il est temps d'agir!

Plus d'info sur www.thebigask.be

http://www.thebigask.be/fr/

08 décembre 2008

L'eau est un droit, pas un privilège

Article 31 Tout le monde a le droit à l'accès a l'eau potable, suffisamment pour la santé et le bien être de l'individuel et de la famille, et personne ne sera déprivé d'un tel accès et d'une telle qualité d'eau à cause d'une circonstance économique individuelle.

C'est encore de la politique-fiction !
"l’accès à l’eau est un droit humain universel" déclarait récemment Jacques Chirac lors d’un colloque co-organisé par sa Fondation à l’Unesco. Hommes politiques et experts, responsables d’ONG et d’institutions internationales de développement se sont interrogés sur les moyens d’éviter que l’eau soit un jour ou l’autre synonyme de conflits entre Etats. Mais, la raréfaction de l’"or bleu" aiguise aussi les appétits des multinationales (dont les sociétés Vivendi et Suez) pour s’emparer de l’eau au mépris de l’intérêt collectif. Inédit, le documentaire américain "Pour l’amour de l’eau" offre un constat implacable, fruit d’une enquête planétaire de trois ans. Diffusé sur Arte, mardi 18 novembre dernier.

En attendant qu'il soit un jour ré-accessible en ligne et téléchargeable sur Arte, voici quelques commentaires. Qu’en est-il de la préservation, des réserves naturelles et de la distribution de l’eau dans les années à venir ? Durant trois ans, des États-Unis à l’Afrique du Sud en passant par le Rajasthan et la Bolivie, Irena Salina a interrogé scientifiques, militants écologistes, porte-parole d’entreprises ou simples citoyens pour dresser un constat alarmant. L’eau représente désormais la troisième industrie mondiale après le pétrole et l’électricité, mais son caractère vital et sa raréfaction accélérée vont en faire, à court terme, la première ressource potentielle de profits à la surface du globe. Partout, y compris aux États-Unis, l’accès à l’eau potable est devenu problématique, et trente mille personnes meurent par jour dans le monde faute d’en bénéficier. Dans les bidonvilles des pays pauvres, la privatisation des réseaux, encouragée par la Banque mondiale - au profit notamment de deux multinationales françaises, Vivendi et Suez, et d’une britannique, Thames Water, les trois plus offensives en la matière - exclut un nombre croissant d’habitants, incapables de payer des factures qui ont augmenté brutalement. Et alors que l’"or bleu" excite de plus en plus ouvertement les convoitises, on découvre que le Conseil mondial de l’eau, créé officiellement pour arbitrer entre les intérêts contradictoires des États, des entreprises et des citoyens, est dirigé ouvertement par les représentants de Vivendi, Suez ou Veolia. Aux États-Unis, autre exemple, l’administration républicaine a refusé d’interdire le composant chimique nocif désormais proscrit en Europe, l’atrazine, que l’on retrouve, entre autres, dans l’eau du robinet. Quant à Nestlé et autres vendeurs d’eau en bouteille, ils se livrent à une compétition effrénée pour capter ce marché de plus en plus lucratif, quitte à saccager sources et rivières. »