09 mai 2010

Des éoliennes citoyennes

Ce dimanche 9 mai après-midi se tenait à Houyet la première Assemblée Générale de la coopérative locale, éthique et solidaire "EMISSION ZÉRO".
Beaucoup de monde, et déjà un beau petit nombre de coopérateurs, pour une initiative récente qui suscite beaucoup d'intérêt en Wallonie. (Le nombre de coopérateurs a triplé entre le 31/12/2008 et le 31/12/2009). Les projets sont passionnants. Des projets où les communes et les citoyens sont ensemble majoritaires.
Après Houyet - où tourne notamment "l'éolienne des enfants" dont je vous ai parlé déjà par ailleurs -, des investissements sont en cours à Dour-Quiévrain, Tournai et Houyet (Mesnil).
Des projets de centrales hydrauliques et biomasses sont à l'étude, à l'instar de ce que fait déjà Ecopower en Flandre, une coopérative citoyenne comme EMISSION ZÉRO, et qui a 10 ans d'avance et une fameuse expérience à partager avec la jeune coopérative wallonne.

Ecopower occupe aujourd'hui 30 personnes, rassemble 24.000 coopérateurs, fournit en éléctricité 21.000 ménages (il y en a eu 7.500 nouveaux depuis le premier janvier 2010), le prix de l'électricité fournie est le plus social de Flandre.
En fournissant 64 millions de Kw en 2009, la coopérative Ecopower touche 0,8 % des ménages flamands. Le plan vise 10% en 2023 en Flandre !
Un des projets en cours est l'équipement de capteurs solaires sur les toits de 66 écoles publiques , ce qui permettra à celles-ci d'avoir leur électricité encore moins chère.

Voilà pour le grand frère, associé financièrement à Emission Zéro.

Pour nous, citoyens de Wallonie, l'enjeu est important et urgent : le potentiel éolien en Wallonie attire les gourmandises des grosses sociétés privées comme Electrabel (Suez) et risque bien d'échapper aux Communes wallonnes et aux habitants, aux citoyens que nous sommes. Il est donc urgent que le secteur associatif ait les moyens de se positionner comme partenaire aux côtés des multinationales de l'électricité, pour que les avantages (les revenus de l'éolien et les certificats verts) ne disparaissent pas dans les poches des financiers (ceux dont le seul but est le profit) qui font la loi du marché et fixent les prix (on sait la faiblesse récurrente des pouvoirs publics face aux pressions du privé), mais puissent bien profiter aux gens, en leur assurant un accès à l'électricité à prix raisonnable.

Il y a urgence.

Que faire ?
Concrètement, dans l'immédiat, devenir coopérateur. Une part = 260 €, ce qui me semble à la portée de beaucoup de ménages de Wallonie et de Bruxelles.
Ultérieurement, cela permettra de profiter de l'offre de fourniture quand Emission zéro sera reconnu comme fournisseur d'électricité, comme l'est déjà "Energie 2030", dont je vous ai déjà parlé aussi (1).

Mais il y a bien sûr aussi toutes les actions qu'il est possible de mener à l'échelle de sa commune.
N'oublions pas que les élections communales sont pour dans deux ans.

Et puis, n'est-il pas vrai, on va tous aussi voter bientôt... Il y a des questions à poser, des promesses à passer au crible, des engagements à surveiller...



(Vous pouvez cliquer sur l'image pour la rendre plus lisible)

(1) Les différentes coopératives ne sont pas en compétition, mais coopèrent, et notamment dans la création d'une nouvelle ASBL : ENERCOOP, fédération de coopératives belges, avec le projet de créer bientôt une coupole ENERCOOP EUROPE, puisqu'Enercoop existe déjà en France, en Espagne et en Italie. A suivre...

DÉCOUVREZ LE NOUVEAU FILM DE JEAN-PAUL JAUD

Après "Nos enfants nous accuseront", voici
"SEVERN, LA VOIX DE NOS ENFANTS"
Un film documentaire de Jean-Paul Jaud


«… Je suis ici pour parler au nom des générations futures… »
Ce que vous faites me fait pleurer la nuit…
… S’il vous plaît, faites en sorte que vos actes reflètent vos paroles…

1992 : Sommet de la Terre à Rio de Janeiro : pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une enfant interpelle les responsables de la planète.

18 ans plus tard, nos actes ne reflètent pas les discours. La Terre est encore dans le même état et Severn attend aujourd’hui son premier enfant. Elle reprend la parole en démontrant que malgré l’urgence, il est encore possible de changer les choses.

Dans ce film documentaire plein d’espoir et d’émotion, Severn apparaît comme une référence pour ceux qui, du Canada au Japon en passant par la France, mettent en place des actions concrètes et positives pour respecter la biodiversité…

Qui répondra à l’appel de Severn ?

Severn
Severn Cullis-Suzuki, canadienne, militante écologiste, conférencière et animatrice de télévision. En 1992, âgée de 12 ans, elle assiste avec des camarades de classe au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. Elle prononce à la tribune d’une session plénière un discours ovationné par l’assistance qui malheureusement résonne aujourd’hui plus fort que jamais. Severn oeuvre aujourd’hui pour la protection de l’environnement de notre planète et la santé de nos enfants.

http://www.severn-lefilm.com/severn-film-bande-annonce.html

http://www.severn-lefilm.com/severn-film-synopsis.html

05 mai 2010

"Réfugiée" à Bethléem, par Myriam Tonus, chroniqueuse

Parce qu’un volcan a “fait un pet”, l’Occident découvre sa vulnérabilité et son manque d’humilité.

Aujourd’hui, à Bethléem, il y a heureusement de la place à l’hôtellerie pour les voyageurs qui, comme moi, se trouvent dans l’impossibilité de regagner leur pays. Etre assignée à résidence dans la bourgade qui vit naître Jésus n’est pas le pire des sorts, au regard de l’étau qui - cela crève davantage les yeux à chaque visite - se referme sur la Cisjordanie.

Le check-point d’accès à Bethléem s’appelle désormais "terminal": tout un symbole! Des kilomètres de mur au tracé erratique cisaillent le paysage et les colonies métastasent à grande vitesse ce qui reste des territoires palestiniens. Les identités potentiellement meurtrières - juive, musulmane, chrétienne, même - ont des poussées de fièvre, se toisent et s’excluent. Les nœuds, ici, sont devenus tellement inextricables qu’on en viendrait à désespérer du genre humain, s’il n’y avait ces quelques hommes, quelques femmes de bonne volonté qui choisissent de se parler, de se rencontrer, d’œuvrer ensemble pour semer, en ce pays qui ressemble à un champ de mines, des graines d’espérance et de paix.

A l’hôtel où nous nous éternisons, scotchés aux nouvelles de l’espace aérien, les serveurs sourient: "Vous n’êtes pas habitués à l’insécurité, n’est-ce pas?" Ils sont, eux, tellement habitués aux restrictions de circulation, aux attentes interminables, aux décisions arbitraires que leur colère et leur désespoir ne trouvent même plus d’issue. Que pourrions-nous leur répondre, nous qui possédons le sésame des sésames: un passeport européen Encore quelques jours et nous aurons sans doute quitté Bethléem et ses habitants pour regagner ce qui leur apparaît peut-être bien comme un éden.

Un éden, vraiment?

Lire la suite sur le site de La Libre Belgique

Le peuple Kichwa de Sarayaku est en danger

Merci de prendre connaissance du texte de la pétition que vous pouvez signer en ligne en cliquant sur le lien ci-dessous.

Signer la pétition adressée au Président Correa

http://www.lapetition.be/en-ligne/le-peuple-kichwa-de-sarayaku-est-en-danger-7111.html

Le peuple Kichwa de Sarayaku est en danger

Vous pouvez aussi prendre connaissance des deux documents annexes que se trouvent sur le site de l'arc en ciel : http://www.larcenciel.be/spip.php?breve59, "Le peuple Kichwa de Sarayaku en danger" et un "Historique de la lutte pacifique de Sarayaku".