20 décembre 2021

"Le réchauffement climatique est une histoire très simple. Racontons-là !"



Les scientifiques sont unanimes sur le réchauffement. Il est grand temps d'en faire un récit manichéen pour mobiliser les foules, car les histoires changent le monde...

Le monde se dirige vers un réchauffement climatique "catastrophique" au XXIe siècle, après une année 2020 record à égalité avec 2016, selon l’ONU.


Par Jamie Milton Freestone, pour Areo Magazine (traduction Peggy Sastre)

Un article Publié dans l’Express le 08/07/2021


Selon les mots du philosophe Stephen Gardiner, le changement climatique est une "tempête morale parfaite". Ses effets sont mondiaux et intergénérationnels, tandis que ses causes sont très techniques, ce qui rend pratiquement impossible de galvaniser les foules et de les faire agir. Il est même difficile de l'expliquer. Le climat mondial est extrêmement complexe. Les accords internationaux sont très compliqués. Les intérêts particuliers sont embrouillés au possible. Face au changement climatique, notre paralysie est donc tout à fait compréhensible. 

C'est ce que j'ai longtemps pensé, en me demandant comment formuler au mieux le problème pour intéresser davantage de monde. En tant que vulgarisateur scientifique, j'admets l'échec de ma profession sur ce point. Idem pour les climatologues et, dans une large mesure, pour militants du climat.
Mais parmi tous les efforts de communication sur le changement climatique, une réussite est éclatante. En son genre, c'est un modèle de puissance narrative et de persuasion efficace.  


Dès le début des années 1980, ExxonMobil a ainsi élaboré un récit brillant sur l'incertitude de la science du climat et les motivations des écologistes, (https://en.wikipedia.org/wiki/ExxonMobil_climate_change_controversy) (1) qui allait trouver écho auprès des journalistes et des politiciens. Leur récit était simple, faisait appel aux intuitions générales et désignait clairement des héros et des méchants. Et qu'importe qu'il se soit manifestement agi d'un tissu de mensonges, concocté par les mêmes professionnels qui s'était chargés de la propagande de l'industrie du tabac, beaucoup de personnes influentes l'ont gobé tout cru.  


Nous pouvons en tirer deux leçons. Premièrement, nous avons besoin d'un récit digeste et général pour unir des groupes disparates dans la lutte contre le réchauffement climatique. Deuxièmement, le meilleur candidat, à mes yeux, intègre le récit d'ExxonMobil et son ignominie.  


J'étudie la narration à la fois d'un point de vue littéraire et de communication sur le changement climatique. Les deux domaines ne sont pas si différents. Les histoires de fiction et les campagnes de relations publiques, comme les récits personnels et les mythes culturels, ont tous des caractéristiques communes qui font leur succès.  


Il est grand temps que les gentils de la lutte contre le changement climatique adoptent un récit exploitant ces caractéristiques, à l'image de la campagne délibérée de désinformation dans laquelle se sont complus les méchants. Et cela commence par être tout aussi manichéen !


Qu'est-ce qui rend un récit efficace ?  


Bons récits

 
Les récits captivent leur public quand le drame est causé par des personnes, plutôt que par des forces invisibles ou impersonnelles. En 330 avant J.-C., Aristote conseillait aux auteurs de pièces de théâtre d'éviter le recours paresseux au deus ex machina et de privilégier l'action motivée par les décisions des personnages. Ce conseil est toujours valable pour les scénaristes et les romanciers d'aujourd'hui. Il vaut également pour les récits plus nébuleux de la politique et des relations publiques. 
Les militants climatiques devraient en prendre note : le récit a besoin de personnages déterminés. Et nous n'avons pas besoin de les inventer. Il est vrai que les événements climatiques prennent la forme de catastrophes naturelles - comme un deus ex machina antique. Mais il y a de vrais gens qui non seulement supervisent les émissions de gaz à effet de serre, mais qui entravent également nos efforts d'atténuation et exacerbent ainsi les effets non humains du réchauffement climatique. En d'autres termes, les événements composant la crise climatique sont réellement causés par des événements antérieurs, sous la forme d'actions entreprises par des personnes. Autant d'ingrédients d'un récit satisfaisant. 
Qui plus est, ces personnes en question sont des méchants tout droit sortis du casting d'une super-production hollywoodienne : les PDG cupides et les membres du conseil d'administration des entreprises de combustibles fossiles, leurs lobbyistes sournois et des politiciens soit corrompus, soit suffisamment ignorants pour se laisser influencer (dans notre récit, les méchants ultimes sont les pourvoyeurs du récit d'ExxonMobil). 


Les gentils, quant à eux, sont les malheureux climatologues - forcés d'endosser le rôle de Cassandre - et le commun des mortels de par le monde, des citoyens comme vous et moi, qui risquent d'être privés de leur avenir si nous ne nous unissons pas pour sauver la planète.  


Cela semble réducteur, manichéen et grandiose ? Parfait. Ce sont de tels récits qui font un carton. Et ce récit n'est pas seulement efficace, il est aussi tristement vrai. Le changement climatique n'a pas besoin d'être sensationnalisé : il est trop réel et trop grave. Le Centre pour l'étude des risques existentiels de Cambridge (CSER) note que les prévisions les plus pessimistes et la possibilité d'effets secondaires imprévus font du réchauffement climatique une menace non seulement pour le niveau de vie, mais aussi pour de vastes pans de l'humanité et pour l'intégrité des systèmes économiques.  


Je ne suis même pas un fanatique du changement climatique. Il y a des problèmes plus importants. La guerre nucléaire est toujours mon candidat préféré pour le problème mondial le plus urgent à résoudre. Mais pour atténuer le changement climatique, il existe des mesures évidentes que nous pouvons prendre dès maintenant, si les gens sont motivés. Contrairement à la feuille de route vers le désarmement nucléaire, qui est impénétrable, le chemin pour éviter la catastrophe climatique est, bien qu'escarpé, étonnamment bien éclairé : abandonner les combustibles fossiles, en particulier pour produire de l'énergie ; investir dans la séquestration du carbone (reforestation et nouvelles technologies) ; et éliminer par les urnes les politiciens qui s'opposent à ce programme.  


En combinant les bons, les méchants et l'appel à l'action décrit ci-dessus, ce récit pourrait s'appeler : le récit de la résistance.  


Ce récit met l'accent sur des actions que presque toutes les personnes intéressées par le changement climatique, quelle que soit leur idéologie, peuvent soutenir. Il existe d'autres stratégies d'atténuation qui méritent d'être poursuivies. Il s'agit notamment de manger moins de viande, de la géo-ingénierie, de l'utilisation de l'énergie nucléaire, de la réduction de la consommation des ménages et du génie génétique des microbes qui se nourrissent de carbone. Mais ces stratégies n'ont pas besoin de figurer dans le récit principal, en partie parce qu'elles sont moins éprouvées, mais surtout parce qu'elles divisent même ceux qui reconnaissent que le réchauffement climatique est une urgence.  


L'ampleur de ce récit principal, c'est-à-dire la manière de présenter le changement climatique pour inciter à l'action, doit être aussi large que possible. En théorie, le récit de la résistance devrait plaire à tout le monde, sauf aux marchands de combustibles fossiles et à leurs actionnaires. 


Le changement climatique est une chose rare : une question bipartisane. (Bien que le déni soit corrélé au conservatisme politique, cela tient peut-être davantage à un effet de cadrage plutôt qu'à la question fondamentale. (Voir (2) en Annexe).  


La science est incertaine, pas le récit


Loin d'être une tempête morale parfaite, le changement climatique est la cause la plus manifestement louable à laquelle nous puissions rêver de nous rallier. La plupart des grosses questions d'actualité tournent autour d'obscurs dilemmes moraux ou ont des arguments politiques raisonnables des deux côtés. (...) Des experts désintéressés des deux côtés semblent avoir de bonnes idées.(...) 
Certes, la science de la prévision des effets précis du réchauffement climatique est moins solide que le fait qu'il se produise. Mais cette incertitude rend la question plus directe sur le plan politique, et non moins. Les systèmes planétaires affectés par le réchauffement climatique sont si complexes qu'il pourrait bien y avoir des effets catastrophiques que nous ne connaissons même pas. C'est pourquoi notre vigilance ne devrait que s'accroître à la lumière de cette incertitude, plutôt que de diminuer, comme le suggère la campagne de relations publiques d'ExxonMobil. 
Le problème global du changement climatique se prête à un récit simple que tout le monde peut comprendre. 


Vive les récits !

 
Cela ne fait pas si longtemps que les vulgarisateurs scientifiques ont compris que les gens ne sont pas des robots évaluant de manière impartiale des ensembles de données climatologiques. Ils réagissent plutôt aux récits qui font appel aux émotions et à l'identité culturelle. 
Malgré cela, les avis divergent quant aux types de récits à privilégier. Certains estiment que les récits pessimistes sont trop déprimants et incitent à la démoralisation plutôt qu'à l'action. Pour d'autres, les récits techno-utopistes, dans lesquels la science ou les mécanismes du marché nous sauvent, sont trop optimistes et poussent à la passivité. D'autres encore pensent que le capitalisme et l'avarice sont à blâmer et que le récit qui mérite d'être souligné est celui du châtiment des cupides. Mary Annaïse Heglar, une militante exceptionnellement sensible à l'attrait de la narration, soutient que les récits mettant l'accent sur le choix du consommateur sont trop complaisants avec les entreprises.  (3 Voir Annexe 2)


Là-dessus, je suis personnellement agnostique. J'ai une opinion sur ce qui devrait être le récit principal - je la présente dans cet article - mais quant à savoir lequel de ces cadrages est le plus efficace, la question reste ouverte.  


Prenons le récit sombre et pessimiste. Je peux comprendre que l'on puisse penser que cela mène à la désaffection. Mais est-ce le cas? La glorieuse histoire des sectes apocalyptiques, de l'eschatologie religieuse et des dictateurs frappadingues qui passionnent leur monde avec des histories de damnés et d'élus montre qu'il est possible d'inspirer ainsi les gens de manière très efficace. Mais qu'est-ce que j'en sais? Je suis un expert en la matière, et je reconnais moi-même que les preuves sont insuffisantes. 
Entre-temps, je préconise le récit de la fourberie des entreprises de combustibles fossiles et de l'union pour les vaincre - le récit de la résistance - principalement en raison de sa ressemblance avec les récits les plus populaires qui soient, à savoir les mythes religieux, Star Wars, Harry Potter, les films Marvel et autres incarnations du monomythe. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une narration ingénieuse. Il ne correspond même pas à ma vision du monde. Mais les gens ont envie d'une histoire classique où les gentils triomphent contre vents et marées.  


La seule modification qui différencie le récit de la résistance du plus banal des monomythes est que l'action collective est nécessaire. Le héros de la lutte contre le réchauffement climatique ne doit pas être un seul homme, mais une communauté entière. Le concepteur de jeux Jeff Gomez propose l'idée du voyage collectif comme une actualisation du monomythe. Gomez affirme que la nature hautement distribuée des problèmes mondiaux, y compris le changement climatique, nécessite une nouvelle forme d'histoire collective. Je soutiens fermement cette idée. Mais elle met également en évidence que nous oeuvrons dans un espace où les preuves empiriques sont encore peu nombreuses.  


La pétoche de Reagan et 3.5% de la population dans la rue


Le récit de la résistance peut également être intégré dans une perspective de divertissement. Là encore, les preuves que cela fonctionne sont plus indicatives que concluantes, mais les récits faits pour le divertissement - fictionnels ou non - peuvent en réalité avoir un impact plus important sur la politique que ce que nous appelons les récits dans le cycle des relations publiques et des nouvelles - bien que l'ampleur de l'impact soit difficile à mesurer. Le roman de Harriet Beecher Stowe, La Case de l'oncle Tom, a apparemment fait évoluer l'opinion publique sur l'esclavage. L'Archipel du Goulag, l'exposé d'Alexandre Soljenitsyne sur les camps de prisonniers soviétiques, a pu affaiblir le prestige du régime en URSS et à l'étranger. 

 
L'exemple le plus tentant, à mon avis, est le téléfilm de 1983 Le Jour d'après, qui donne une image réaliste des effets de la guerre nucléaire dans une petite ville américaine. Le film a fait l'objet d'une projection spéciale à la Maison Blanche, et Ronald Reagan aurait été profondément déprimé après la projection. Les biographes affirment (tout comme Reagan lui-même dans son journal) que ce programme - plus que les briefings de sécurité ou les avertissements des experts - a contribué à sa volonté de réduire les armes nucléaires au cours de son second mandat.  


Ce qu'il y a de fou, c'est que l'impact de ce type de récits n'a pratiquement pas été étudié.  


Le romancier Amitav Ghosh fait remarquer, jusqu'à présent, le changement climatique a été mis en scène principalement sous la forme de films de climato-fiction comme Le jour d'après et Geostorm. Mais loin d'être un vibrant appel à l'action, la cli-fi s'est montrée politiquement inefficace et a adopté les tropes du genre du film catastrophe, dans lequel le méchant est simplement incarné par les forces de la nature, impersonnelles et inaccessibles : un deus ex machina. Un film "cli-fi" dans lequel un politicien dénialiste serait joué par Ralph Fiennes - ou n'importe quel autre expert des personnages maléfiques - serait un progrès. Mieux encore, quelque chose comme ce que The Big Short a fait pour la crise financière mondiale, mais sur les entreprises de combustibles fossiles, serait le bienvenu. Le réalisateur Adam McKay a l'intention de transformer La Terre Inhabitable de David Wallace-Wells en un drama de type Succession pour HBO.  


Utiliser le divertissement pour susciter une action sur le changement climatique a de quoi sembler peu réaliste. Mais, malgré l'absence de preuves solides sur la façon dont les gens changent en général d'avis, d'alléchants indices suggèrent que l'impact du divertissement a été massif (comparez, par exemple, la façon dont la façon d'appréhender l'autisme a changé après le film Rain Man). Je pense que cela vaut la peine d'être tenté, parallèlement à la diffusion de messages plus généraux dans les informations et sur les réseaux sociaux.  


Le manque de connaissances sur la manière de changer les attitudes et les comportements traduit une lacune beaucoup plus importante dans les sciences sociales. Ce n'est qu'au cours des dix dernières années que l'on a étudié systématiquement une question aussi fondamentale que celle de savoir quels types de protestations sont les plus efficaces. Les politologues Erica Chenoweth et Orion A. Lewis ont analysé les taux de réussite de différents types de mouvements, y compris les protestations violentes et non violentes (les protestations non violentes sont plus efficaces). Ils ont également constaté que tout mouvement parvenant à faire descendre dans la rue 3,5 % de la population atteignait ses objectifs. D'où le fait qu'Extinction Rebellion cherche à inciter 3,5 % de la population d'un pays donné à prendre des mesures sérieuses contre le changement climatique. Hélas, des recherches ultérieures indiquent que l'efficacité des protestations - non violentes ou non - a tendance à s'estomper. Et le chiffre magique de 3,5 % n'est qu'une limite inférieure historique du succès ; il ne nous dit rien sur les causes de ce succès et ne peut prédire si l'avenir sera comme le passé. Néanmoins, ces recherches indiquent une prise de conscience croissante de l'importance d'apprendre comment on peut changer les choses.  


Conclusion


Nous vivons au milieu de récits, pas de faits scientifiques ; le réchauffement climatique doit être communiqué par le biais d'histoires, pas de données. La politique du changement climatique, contrairement aux différends techniques en climatologie, se jouera entièrement dans le domaine imprécis mais crucial des récits sur ce qui s'est passé et sur ce que nous devons faire pour faire face aux catastrophes climatiques imminentes.  


Rien de tout cela n'est à inventer, à déformer ou à fabriquer. Le réchauffement climatique est réel. La campagne visant à le discréditer est réelle. L'influence démesurée de quelques politiciens dénialistes est réelle. Les solutions sont réelles. Et pourtant, armés des faits et de la morale, les climatologues et les vulgarisateurs comme moi ont jusqu'à présent échoué. En fait, nous avons été battus par une bande de "Serpentards". En plus des solutions techniques et économiques, nous avons besoin d'un récit unificateur, une histoire qui aide à transformer le statu quo de l'apathie à l'action. Cela commence par une grande simplification. Le réchauffement climatique se produit ; certaines personnes sont beaucoup plus à blâmer que d'autres ; triomphons de ces gens de manière non violente et sauvons ce que nous chérissons.  


Annexe : un récit de résistance en à peine 100 mots


Ce récit condensé contient un problème, une motivation, des bons et des méchants et un appel à l'action en 100 mots. Il utilise un langage émotif mais est entièrement basé sur des faits connus de tous. 
La combustion de combustibles fossiles augmente l'effet de serre, qui est déjà à l'origine de conditions météorologiques extrêmes et d'une sixième extinction. La situation va empirer. La plupart d'entre nous le comprennent, mais certains dirigeants puissants nient le danger. Au lieu d'écouter les experts, ces dirigeants ont été dupés et ont cru les mensonges des entreprises de combustibles fossiles et de leurs lobbyistes. Nous, les gens, nous soucions de notre survie, nous devons donc nous unir pour vaincre les entreprises de combustibles fossiles, qui sont motivées par la cupidité. Éliminez les politiciens influençables par les urnes, boycottez les entreprises qui pourrissent le monde, financez la recherche sur la séquestration du carbone et adoptez dès maintenant les énergies renouvelables.  


Cet article est initialement paru dans Areo Magazine, site d'opinion et d'analyse dirigé par Helen Pluckrose. 

Jamie Milton Freestone est chercheur à l'Institut des études avancées sur les humanités de l'Université du Queensland (Australie). 

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(1) Note.
Changement climatique : Exxon a-t-il menti durant quarante ans ?
Qu'est-ce qui lui est reproché ? 

(Voir aussi l'article Une brève histoire du déni climatique alimenté par les combustibles fossiles. - John Cook, Chargé de recherche en communication climatique, Institut du changement global, Université du Queensland. 21 juin 2016) ICI > (*)


Le pétrolier texan est soupçonné d'avoir sciemment diffusé de fausses informations sur les conséquences de ses activités sur le réchauffement climatique et d'avoir sous-estimé l'impact du changement climatique sur ses décisions stratégiques.

«Dès 1977, ils avaient compris très clairement ce que cela signifiait comme risque pour la civilisation. Ils disaient que la hausse des températures pouvait détruire l'agriculture dans de nombreux endroits et changer la configuration des pluies», expliquaient le 17 septembre les journalistes d'InsideClimateNews, en citant les différentes recherches menées par la compagnie pétrolière pour évaluer l'impact des émissions de CO2.

Pourtant, en 1989, Exxon fondait avec d'autres exploitants d'énergies fossiles l'organisation Global Climate Coalition (GCC). Derrière son nom très vert, GCC s'est avéré un lobby destiné à retarder les décisions prises par l'ONU pour contrer le changement climatique. Et en 1996, le PDG du géant pétrolier déclarait : «La science n'a pas prouvé que les activités humaines affectent le climat mondial.» Selon le Los Angeles Times, Exxon a acheté pendant quinze ans des espaces publicitaires dans les grands journaux américains pour critiquer la réglementation visant à limiter le réchauffement de la planète.

Exxon, c’est quoi ?

ExxonMobil est une vieille entreprise américaine, descendante de la Standard Oil Company, née en 1870, et résultat de la fusion de Mobil Oil et Exxon en 1972. Plus grande société pétrolière et gazière cotée en Bourse, elle possède 45 raffineries pétrolières et 42 000 stations-service dans une centaine de pays. En France, ExxonMobil est plus connu sous le nom de sa filiale Esso, qui commercialise également les huiles Mobil.)

(2) VOIR AUSSI
“Pour que les opposants conservateurs au climat vous écoutent vraiment, essayez de parler leur langage.” dit  Jamie Freestone, Doctorant en littérature, Université de Queensland. (15 mai 2018 - https://theconversation.com/to-get-conservative-climate-contrarians-to-really-listen-try-speaking-their-language-94296)

En français :  
Voir quelques extraits de son article, ICI>

(3). VOIR AUSSI "Je travaille dans le mouvement environnemental. Je me fiche que vous recycliez." https://www.vox.com/the-highlight/2019/5/28/18629833/climate-change-2019-green-new-deal

En français :  
Voir son article, ICI>
 





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