20 mars 2020

« En Chine, la baisse de la pollution va épargner plus de vies humaines que le virus en aura coûté » (François Gemenne)

Pourquoi avons-nous plus peur du coronavirus que du changement climatique ? Faut-il voir dans cette crise sanitaire une opportunité pour changer de modèle de développement ? Entretien avec le chercheur François Gemenne, membre du Giec.

Sébastien Billard, Le Nouvel Obs, le 21 mars 2020

C’est l’une des conséquences de l’épidémie de Coronavirus, qui a frappé la Chine avant de se propager dans de nombreux autres pays, dont la France : les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l’air sont en certains endroits en nette baisse. Selon une estimation publiée par Carbon Brief, les émissions de la Chine ont ainsi chuté d’au moins un quart entre le 3 février et le 1er mars comparé à 2019, du fait de la baisse de la production. Et selon la Nasa, les émissions de dioxyde d’azote (NO2) ont, elles, diminué de 10 % à 30 % par rapport à la même période en 2019, près de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, puis dans d’autres régions du pays.

Qu’est-ce que cette crise dit de nos sociétés industrialisées ? Pourquoi avons-nous plus peur du coronavirus que du changement climatique ? Cette crise peut-elle être une opportunité pour changer notre modèle de développement ?
Voir un entretien avec le chercheur François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement et coauteur de « l’atlas de l’Anthropocène ».

https://www.nouvelobs.com/planete/20200314.OBS26038/en-chine-la-baisse-de-la-pollution-va-epargner-plus-de-vies-humaines-que-le-virus-en-aura-coute.html

Aucun commentaire: